La naturopathie dans l’histoire

by | Naturopathie

Depuis la civilisation de Sumer, née 3300 av JC dans le sud de l’Irak, en passant par l’Egypte, 1550 av JC, les esséniens peuple juif, la médecine perse, l’Inde avec la médecine Ayurvédique, la Grèce antique avec Hippocrate 460-370 av JC, et la Chine avec la médecine traditionnelle chinoise, les médecines traditionnelles ont traversé le temps, sans jamais perdre de leur valeur.
Trésors culturels et médicaux d’une grande richesse, ces pratiques ancestrales qui ont su faire leurs preuves, ont donné naissance à la naturopathie.
Cependant, ce n’est qu’au 19ème siècle qu’apparaît la naturopathie, celle que l’on connait aujourd’hui. Tout d’abord aux Etats-Unis, avec John Scheel et Benedict Lust puis, en France dans les années 1940. C’est le biologiste Pierre Valentin Marchesseau (1911-1994) qui, en reprenant de nombreux travaux réalisés par des hygiénistes du monde entier (terme utilisé relatif à l’hygiène de vie), a donné vie à la naturopathie moderne. L’étymologie de la naturopathie vient de Natura (la nature) et Pathos (ce que l’on ressent…).
La traduction littérale est “souffrir de la nature”.

Qu’est ce que la naturopathie ?

La naturopathie est une grande synthèse des méthodes naturelles de santé étudiées et utilisées dans le monde entier depuis des siècles. L’hygiène de vie est fondamentale et prioritaire. Cette médecine naturelle aborde la santé et la guérison d’une façon holistique, c’est à dire globale, en respectant l’intégralité de l’individu et l’ensemble des forces vitales dont son organisme dispose. Cette approche permet de rétablir l’homéostasie de la personne.
La naturopathie contribue à préserver une santé globale et durable, elle ne remplace en aucun cas la médecine conventionnelle mais s’inscrit plutôt dans une démarche de collaboration, elle s’inscrit en parfaite complémentarité avec les autres pratiques sanitaires, médicales et/ou paramédicales.

Ses objectifs

La naturopathie propose :

  • De rétablir l’harmonie physiologique, psychique et émotionnelle par des techniques naturelles.
  • D’accompagner les consultants suivis en médecine classique (amélioration de l’hygiène de vie, exercice physique, complémentation…)
  • D’activer et/ou renforcer les mécanismes homéostasiques ( de régulation) au moyen de techniques physiques et biologiques.
  • De ne surtout pas nuire par une médication iatrogène ( c’est à dire avec effets secondaires ).
  • De réformer l’hygiène de vie générale pour améliorer la vitalité
  • De responsabiliser au maximum le consultant, afin qu’il devienne acteur de sa santé et non spectateur.
  • D’élaborer un bilan personnalisé pour chacun de ses consultants, répondant ainsi au besoin propre de chacun, car chaque problématique se traite différemment selon un terrain, une vitalité générale, un passif, une histoire…
  • De respecter la force vitale, que l’on considère comme auto guérisseuse, et donc de ne rien faire qui puisse nuire à l’équilibre naturel de l’organisme. Ainsi, la guérison devient auto-guérison. Le naturopathe ne guérit pas, il accompagne la force vitale dans son travail.
  • De toujours s’intéresser d’abord à la cause du problème, avant d’essayer d’enlever le symptôme.

Les grands principes

La naturopathie repose sur 4 piliers fondamentaux :

  1. Primum non nocere :
    D’abord, ne pas nuire. Comme le disait Hippocrate, face à la maladie : soit faire du bien, au moins ne pas nuire. Pour lui, le rôle du médecin est d’accompagner les symptômes du consultant, signes qu’un processus de guérison est enclenché. Supprimer les symptômes peut donc causer plus de mal que de bien. On parle de transfert morbide, c’est à dire que la cause n’est pas éradiquée, même si elle ne se fait plus entendre, mais elle resurgira ailleurs dans l’organisme, cherchant une autre issue ou se faire entendre.
  2. Vis medicatix naturae :
    Chaque individu possède sa propre force vitale, ce potentiel d’auto guérison qui nous permet de retrouver la santé. Le rôle du naturopathe consiste à faciliter le travail de cette force de vie, en découvrant et en éliminant les obstacles qui s’y opposent.
  3. Tolle causam :
    Toujours partir à la recherche de la cause, de la cause, de la cause et la traiter. Le rôle du naturopathe n’est donc pas d’agir sur le symptôme mais bien de remonter jusqu’à la cause de la pathologie et d’agir sur cette dernière de façon à rétablir l’équilibre naturel. Ainsi, le symptôme disparaîtra de lui même.
  4. Enseigner :
    Le naturopathe se doit d’apprendre à son consultant les règles de base relative à l’hygiène de vie et au fonctionnement de son corps. Il a un rôle d’éducateur, qui vise à sortir le consultant de son état passif, pour l’emmener à être acteur de sa propre santé.

Indications et contre indications

Etant donné que tous les systèmes homéostatique sont interdépendants, et donc que tout est lié, le naturopathe peut agir sur toutes les fonctions, directement ou indirectement, en sollicitant par exemple un émonctoire plus en forme et en mettant en repos, l’émonctoire fatigué. En agissant sur le foie par exemple, on retrouve vitalité, un meilleur retour veineux, on peut résoudre un problème hémorroïdaire et bon nombres de troubles associés à la déficience de cette organe.

Les indications

  • Troubles de l’immunité : allergies, sinusites chroniques, maladies auto-immune, eczéma, asthme, maladies à répétition….
  • Troubles métaboliques : hypercholestérolémie, triglycérides en excès, pré-diabète, diabète, prise de poids anormale, obésité, anémie..
  • Troubles du système nerveux : sommeil agité, non réparateur, insomnies, migraines, anxiété, nervosisme, angoisses, cruralgie, sciatique, dépression ….
  • Troubles du système urinaire : cystite à répétition/interstitielle, brûlures à la miction, troubles de la prostate, infections urinaires calculs rénaux, énurésie, insuffisance rénale, urée…
  • Troubles endocriniens : dysfonction de la thyroïde ( hypo/hyper), syndrome prémenstruel, troubles de la ménopause, pancréatite, hirsutisme, syndrome androgène, kystes …)
  • Troubles des organes génitaux : Endométriose, kystes, fibromes utérins, mycoses vaginales, prolapsus, descente d’organes …
  • Troubles ostéoarticulaires : rhumatismes inflammatoires, arthrose, arthrite, tendinite, douleurs diffuses type fibromyalgie …
  • Troubles digestifs : brûlures d’estomac, reflux œsophagien, lenteurs digestives, constipation et/ou diarrhées, ballonnements, spasmes…
  • Troubles circulatoires : varices, thrombose, suite d’infarctus, jambes lourdes, insuffisance du retour veineux, embolie pulmonaire, oedème….
    En prévention ou en accompagnement, le naturopathe saura prendre le temps de vous écouter et de comprendre ce qui vous a amené à développer tel ou tel trouble, qu”il tentera de vous aider à surmonter au mieux, de façon naturelle et sans effet secondaire, tout en respectant à la fois votre traitement allopathique prescrit par votre médecin.

Contre-indications

Aucune.
Cependant, avant de consulter un naturopathe, il faudra s’assurer d’avoir fait tous les examens et consultations nécessaires en médecine conventionnelle.. En aucun cas, le rôle du naturopathe n’est de se substituer à celui du médecin, qui est le seul habilité à poser un diagnostic.