Bienfaits de l’allaitement maternel pour la femme

by | Naturopathie, Non classé

Dans mon article précédent, j’ai abordé le sujet de l’allaitement maternel, en mettant en avant les bienfaits du lait maternel, chez l’enfant, d’un point de vue physiologique, comme psycho-affectif. Aujourd’hui, vous allez découvrir que les avantages, s’ils sont nombreux pour le bébé, le sont aussi tout autant pour celle qui allaite.

En effet, les bénéfices santé du lait maternel pour l’enfant ne sont plus à démontrer, en revanche on parle moins des avantages que procure l’allaitement à la femme.

Ainsi, si pour bébé, l’allaitement maternel est synonyme de bien être général et de santé, le fait d’allaiter l’est tout autant pour sa mère.

Les avantages de l’allaitement pour la mère sont bien plus nombreux qu’on ne le pense. Ainsi, des études scientifiques menées sur le sujet, prouvent que l’allaitement réduit les risques de développer un cancer du sein, de l’utérus et des ovaires. Il prévient l’ostéoporose, l’obésité, en activant le déstockage des graisses et diminue les risques de diabète, ainsi que les symptômes qui y sont liés. L’allaitement maternel prévient aussi la femme des risques hémorragiques durant la période post-partum ; il la préserve d’autre part d’une nouvelle grossesse, en bloquant le processus d’ovulation durant toute la phase d’allaitement*, aide l’utérus à reprendre forme et place rapidement après l’accouchement, par les contractions qu’il génère. De plus, en donnant le sein, la femme se protège des effets secondaires liés à la prise d’hormone bloquant les montées de lait, elle réduit les risques d’infections urinaires, ainsi que les risques d’anémies. Il existe très certainement bien d’autres effets bénéfiques pour la maman, car de manière général, il est toujours bon d’aller dans le sens de la nature.

Voici, ce que rapporte une étude menée par Lancet à ce sujet : « L’allaitement contribuerait à réduire le risque de cancer de l’ovaire, de l’utérus et celui du sein. Plus la durée d’allaitement est longue, plus les risques sont réduits. Le risque serait même réduit de deux tiers pour celles qui auraient allaité 6 ans au cours de leur vie… Allaiter plusieurs fois présente un autre avantage : des études américaines ont montré que les femmes ménopausées, ayant allaité plusieurs enfants ont une densité osseuse supérieure aux autres femmes et sont moins victimes de fractures. »

Certaines études ont également démontré que l’allaitement maternel favorisait des périodes de rémission chez les femmes atteintes de maladies comme la sclérose en plaque, la polyarthrite rhumatoïde ou le diabète par exemple ; au minimum, une réduction des douleurs et symptômes liés à ces maladies pendant toute la phase d’allaitement.

De plus, le lait humain contiendrait des substances protégeant les tissus mammaires des agressions de l’environnement.

D’autre part, l’allaitement requiert beaucoup d’énergie, entre 500 et 800 calories par jour, suivant les quantités à fournir ; en puisant dans les réserves de la femme pour fabriquer le lait, le corps engendre un drainage spontané, remettant en circulation toxines (graisses) et toxiques (polluants), qui vont être dirigés vers différentes portes de sorties (hépatiques, rénales, lait maternel…) pour être éliminés. Une « cure détox » intéressante pour la femme, qui va perdre aisément les kilos superflus accumulés lors de la grossesse et qui va diminuer fortement le risque de développer cancers et autres pathologies en relation avec une accumulation importante de toxines et toxiques dans l’organisme (pathologies de surcharge).

*Notons tout de même, que la durée d’aménorrhée varie d’une femme à l’autre, suivant le nombre de tétées quotidiennes et les quantités de lait produites ; de plus, certaines femmes n’ayant pas de menstruations peuvent, malgré tout tomber, enceinte durant cette période.

Si les mamans qui allaitent se réveillent plus souvent que les autres, elles se rendorment aussi plus vite, grâce à une hormone appelée prolactine. En plus d’avoir un effet hypnotique sur le bébé, la prolactine aurait donc également un effet sur la qualité « reconstructrice » du sommeil de la femme.

D’un point de vue psychologique, l’allaitement maternel contribue à épanouir la maman, en comblant son besoin de maternité, ainsi qu’en lui donnant le sentiment d’offrir le meilleur d’elle même et de recevoir à son tour.

Par les échanges sensoriels qu’il engendre, l’allaitement maternel permet à la mère d’entrer facilement en contact avec son enfant ; la mise au sein est, en effet, un moment propice à la communication par les sens, la femme peut donc découvrir peu à peu son bébé et apprendre chaque jour, à mieux le connaître. Comme nous l’avons évoqué plus haut, allaiter, c’est contribuer à établir des liens forts et intenses entre la mère et son enfant. Les échanges sensoriels contribuent fortement à développer la relation et ce lien d’attachement, dont il est souvent question, car vital de part et d’autre.

Sur un plan plus pratique, il faut reconnaître qu’il est plus rapide de mettre bébé au sein que de préparer un biberon. En effet, l’allaitement ne nécessite pas de préparation spécifique, comme le biberon, qui lui nécessite d’acheter le lait, de le chauffer, puis souvent de le laisser refroidir. Le lait est toujours frais, disponible et surtout dépourvu de germes et bactéries nuisibles, il garantit donc d’apporter le meilleur sans se préoccuper de la qualité de l’eau et du lait utilisé, de son transport, ainsi que de sa durée de conservation. Bien sûr, cet avantage n’est valable que si la mère donne le sein, il ne l’est plus si elle choisit de tirer son lait ; dans ce cas, elle devra prendre les précautions nécessaires liées au transport du lait et à sa conservation. De plus, aucun matériel n’est requis pour allaiter, donc aucune contrainte de nettoyage en vue !

Pour aller plus loin, le lait maternel est sain et naturel, il n’a donc aucun impact écologiquement parlant sur l’environnement, dans la mesure où il ne nécessite aucune fabrication industrielle, aucun transport, aucun matériel plastique et aucune eau en bouteille. Il est gratuit et n’induit aucune dépense matérielle.

Pour conclure sur le sujet, nous ne pouvons donc qu’encourager les futures mamans à allaiter, si elles le souhaitent bien sûr. En donnant le meilleur d’elles même, elles protègent leur enfant et lui permettent de grandir harmonieusement, tout en se préservant et s’épanouissant. N’oublions pas qu’allaiter reste malgré tout tout un choix personnel, qui, pour en tirer le maximum de bénéfice, doit avant tout être voulu pour être bien vécu.

Enfin, si l’allaitement est bénéfique pour la mère comme pour son enfant, notons que la détox induite par cet acte et le passage potentiel de toxiques dans le lait peuvent devenir un inconvénient pour le bébé, bien que la balance bénéfice/risque soit toujours en faveur de l’allaitement maternel à ce jour.