Le mot « Sophrologie » est crée en 1960 par Alfonso Caycedo (1932-2017), neuropsychiatre espagnol d’origine colombienne.
A ses débuts, la sophrologie est utilisée dans le milieu hospitalier, par des psychiatres qui s’en servent en tant que technique d’hypnose, dans le but de conscientiser l’état pathologique de leurs patients et de mieux leurs faire adhérer et participer au traitement.
C’est seulement en 1967 que la Sophrologie naît telle qu’on la connaît aujourd’hui. Ainsi, A. Caycedo va faire de cette « discipline » une méthode unique et bien spécifique.
Peu à peu, la notoriété de la sophrologie dépasse ses frontières premières, surtout après le Premier Congrès mondial de la sophrologie, que se tînt à Barcelone en 1970, auquel plus de 1400 professionnels de santé furent conviés, représentants ainsi 42 pays. Les premiers cours publics s’ouvrent à Paris en 1974, démocratisant ainsi cette discipline, anciennement réservée au monde médicale. Des sophrologues sont formés sans qu’ils aient besoin d’une base médicale et exercent dorénavant cette discipline dans un cadre préventif.
La sophrologie devient accessible à tous, on parle alors de « sophrologie sociale ». Dans les années 80, son efficacité est approuvée, permettant de développer le potentiel de l’individu qui y a recours. Le monde sportif lui ouvre ses portes, afin d’optimiser les performances de leurs athlètes de haut niveau.
Tout d’abord présentée comme une solution thérapeutique, la sophrologie caycédienne devient petit à petit une véritable philosophie de vie, une voie spirituelle à suivre.
La sophrologie existe aujourd’hui depuis 57 ans et n’a cessé de se modifier, de s’améliorer pour offrir à ceux qui le souhaitent des techniques ayant fait leurs preuves, que ce soit sur le plan individuel, professionnel, sportif, ou médicale.
Présentation de la sophrologie
A l’origine, la sophrologie se compose de 4 degrés :
– Un premier degré qui améliore la concentration et la perception de son corps, qui apaise les tensions physiques et mentales. Inspiré du Yoga Hindou.
– Un second degré qui renforce le schéma corporel. En référence aux techniques Bouddhistes et Tibétaines.
– Un troisième degré qui ouvre à la voie de la méditation, renvoyant ainsi au Zen Japonais.
– Un quatrième degré fera son apparition quelques années plus tard, portant sur le développement des valeurs existentielles et individuelles du sophronisé.
A. Caycedo finira par créer 8 degrés supplémentaires, reliés principalement à la spiritualité.
Ces 8 degrés sont rarement utilisés en sophrologie dite « thérapeutique », bien qu’ils puissent l’être ; la base préventive de la sophrologie telle qu’on la connaît actuellement, se concentre principalement sur les 4 premiers degrés, qui se composent d’exercices appelés « Relaxation Dynamique ».
Etymologie et définition
Le mot « sophrologie » vient de trois mots grecs :
Sos : exempt de maladie
Phren : diaphragme, esprit, conscience
Logos : Science, étude, discours
Selon A. Caycedo, « la sophrologie est l’étude de la conscience humaine et des valeurs existentielles de l’être ».
Il dit aussi qu’il a conçu cette méthode pour maîtriser l’équilibre corps/esprit, avec des procédés « vivantiels » qui lui sont propres.
Ainsi, la sophrologie caycédienne est une discipline qui aide chacun à développer une conscience en harmonie au moyen d’un entraînement personnel basé sur des techniques de relaxation et d’activation du corps et de l’esprit. Elle représente la sophrologie authentique, telle qu’A.Caycedo l’a pensée et modelée.
L’intérêt de la sophrologie
Fondée sur l’observation et l’étude de la conscience, la sophrologie permet au sophronisé de prendre conscience de ses perceptions corporelles et de la relation qui existe entre son corps et son esprit. L’objectif étant de mieux gérer stress et émotions au quotidien, de développer son propre potentiel et ses capacités personnelles, d’apprendre à mieux communiquer, ainsi que d’adopter une attitude plus positive face aux circonstances de la vie et de faire émerger une vision nouvelle du monde qui nous entoure. Tout cela dans le but ultime de trouver paix et harmonie dans sa vie personnelle, sociale et professionnelle.
Les grands principes de la sophrologie
Selon Dr Caycedo, nous traversons cette vie sans conscience ; celle-ci est en effet enfouie en nous, et ce n’est finalement pas notre conscience qui nous dirige et nous guide, mais bien nos conditionnements (éducation parentale, religion, valeurs morales, codes sociaux…), nos impulsions, instincts et automatismes.
On ne devient pas vraiment ce que nous sommes au fond, mais plutôt ce que la société veut faire de nous. On nous façonne depuis notre enfance, pour devenir ce que nos parents, la société souhaite pour nous.
Mais qui sommes nous réellement ? Le savons-nous ? Connaissons-nous nos désirs profonds ? Savons-nous pourquoi nous réagissons de telle ou telle manière ? Laissons-nous parler notre cœur ? Notre corps ? Comprenons nous ce que traduisent nos mal êtres, nos maux ?
Tant de questions laissées sans réponse si nous ne nous intéressons pas à notre intérieur, ce petit moi bien caché, qui n’attend que de pouvoir s’exprimer et être libéré.
Avec son approche phénoménologique, A. Caycedo nous propose justement d’aller à la découverte de ce monde intérieur, celui qui reflète vraiment qui nous sommes.
Ce qu’il nous propose, c’est de mieux nous connaître, nous comprendre, pour mieux appréhender cette vie et favoriser notre équilibre physique comme mentale.
Cette technique de développement personnel se base sur la cohésion du corps et de l’esprit. L’un sans l’autre ne sont rien, mais leur union est notre force, ce potentiel que l’on va justement chercher à développer.
Trois états de conscience sont décrits par Dr Caycedo :
La conscience pathologique : la vision du monde extérieur et de ce que nous sommes est ici altérée par une conscience que l’on peut qualifier de « malade ».
La conscience ordinaire : c’est dans cet état de conscience que nous vivons tous en général au quotidien. C’est la conscience du monde extérieur principalement.
La conscience sophronique : Il s’agit d’un état de conscience modifié, se situant entre veille et sommeil, que l’on atteint après détente du corps et de l’esprit.
Cet état de conscience ne peut être atteint que si il y’a un réel lâcher prise, physique et mentale. Il va permettre de travailler en profondeur sur la connaissance de soi, de ce monde intérieur qui nous est parfois si étranger et d’inscrire en nous positivement et durablement cet état de bien être et d’osmose entre notre corps, notre esprit et l’environnement qui nous entoure. L’accès à cet état requiert un entraînement régulier. C’est l’état visé par la sophrologie.
Le but est donc que nous sortions de ces deux premiers états de conscience, pour accéder à l’état de conscience sophronique, permettant de nous reconquérir en tant qu’individu unique, en dévoilant qui nous sommes vraiment, ce que nous voulons vraiment et en modifiant notre conscience progressivement, pour qu’enfin notre vie nous appartienne et soit le reflet de nous même.
C’est par ce biais que tout être peut trouver paix et harmonie avec lui-même, les autres et ce qui l’entoure.
Ces états de conscience sont associés à ce qu’A. Caycedo décrit comme étant trois niveaux de conscience :
– La veille
– Le sommeil
– Le niveau sophroliminal, entre veille et sommeil
Sa méthode repose également sur trois principes fondamentaux :
Nécessité d’intégrer et de renforcer le schéma corporel : c’est-à-dire apprendre à percevoir et ressentir chaque partie du corps, qu’elle soit physique ou énergétique. Prendre conscience des sensations et tensions corporelles qui nous sont propres.
Enfin, intégrer progressivement que nous ne sommes pas limités par ce corps physique, en se détachant de celui-ci et en le visualisant.
La visualisation positive permet d’intégrer à la conscience de nouvelles expériences, par le biais d’images, de ressentis ou sons agréables et de les ancrer positivement en nous.
Le principe de réalité objective signifie qu’à tout moment, le thérapeute doit être pleinement conscient de ce qui se passe, c’est-à-dire de son état de conscience, qui doit rester lucide, et de celui de son patient.
Les champs d’action de la sophrologie
Les indications de la sophrologie sont nombreuses et variées :
Grossesse/Accouchement : pour vivre sereinement cette période de vie et se préparer au mieux à l’accouchement, parfois source d’angoisse.
Compétitions sportives : on prépare positivement le mental à l’évènement dans le but d’anticiper sereinement les différentes étapes de la préparation jusqu’au résultat final.
Examens scolaires/concours : on peut travailler ici sur la confiance en soi, le calme, la gestion du stress et visualiser positivement le déroulement de l’examen ou du concours, comme le résultat.
Tonifier la mémoire : par des exercices de concentration, de fixation, mais aussi de rappel de souvenirs.
Apprendre à gérer son stress : en entreprise comme dans sa vie personnelle, afin de faire face paisiblement aux évènements stressants de la vie.
Apprendre le « management » positif : comment gérer une équipe pour la rendre dynamique et efficace dans une ambiance paisible et agréable, sans tensions.
Les névroses, phobies, TOC, crises d’angoisses, obsessions, les troubles du comportement, et autre : aller chercher en profondeur la cause de ces troubles, pour mieux les traiter et appréhender différemment le stress généré par le problème.
Prendre confiance en soi : apprendre à parler en public, apprendre à se faire confiance dans la gestion de sa vie quotidienne, des tâches au travail, à l’école…
L’hyperactivité de l’enfant : chercher la cause du problème et apprendre à le calmer, le détendre pour améliorer sa concentration et changer son comportement vis-à-vis de l’école, des amis et de l’entourage.
L’énurésie de l’enfant et de l’adulte : il s’agit ici de rechercher la raison qui provoque ce type de trouble, quand les examens cliniques ne recèlent rien d’anormal.
Une intervention chirurgicale : l’objectif étant de trouver la détente avant l’évènement et d’appréhender confiant, l’intervention.
Comme nous le voyons, le champ d’action de la sophrologie est large et nous pourrions y ajouter beaucoup d’autres indications, celles-ci étant les principales.
Dans tous les cas, la finalité commune à toutes ces indications sera la recherche de la cause et l’apport d’une réponse adaptée à la situation, en offrant des techniques permettant de gérer efficacement le stress, d’appréhender positivement les évènements du futur, de mieux communiquer avec autrui, d’augmenter son potentiel et son efficacité, de corriger et améliorer son rapport aux autres, et d’aider les personnes en difficultés suite à un choc émotionnel (accident, deuil, séparation, violences conjugales…) afin qu’elles soient dans l’acceptation de ce qui leur ait arrivé, pour retrouver joie et harmonie.
Les techniques sophroniques les plus utilisées
La respiration : même s’il ne s’agit pas ici d’une technique proprement dite, l’apprentissage de la respiration est à la base de tout engagement en sophrologie.
En effet, bien respirer, c’est mieux oxygéner son cerveau ; on sait qu’un cerveau mieux oxygéné augmente la concentration, donc la compréhension, on a les idées plus claires et nous réfléchissons mieux avant d’agir. Ce qui en découle sur notre comportement et sur la manière dont on va appréhender un évènement.
La respiration met également en action notre système parasympathique*qui est là pour nous calmer, nous apaiser, ralentir notre cœur, détendre les muscles, et libérer les tensions… Une bonne respiration permet l’oxygénation de toutes nos cellules, permettant ainsi le bon fonctionnement de notre organisme ; on sait qu’un organisme qui fonctionne bien, c’est aussi un mental qui se sent bien. Les états du corps étant indissociables de ceux notre esprit, on voit ici tout l’intérêt de bien respirer.
Nous pourrions développer plus encore, mais ces quelques exemples suffisent à comprendre combien la respiration est essentielle et combien il est important de prendre cet aspect en considération, ce avant l’utilisation des techniques sophroniques, car une bonne gestion de la respiration augmente les chances de réussite des méthodes qui seront abordées ensuite.
Les techniques statiques de la sophrologie
Les techniques dites « recouvrantes » : c’est-à-dire sans recherche causale :
La sophronisation de base : considérée comme la base du travail en sophrologie, cette technique consiste à atteindre le seuil dit « sophroliminal », cet état de conscience sophronique entre veille et sommeil, qui ouvre les portes de ce monde intérieur, où une dimension nouvelle est possible.
Pour atteindre ce niveau de conscience, le sophrologue utilise sa voix et un terpnos logos* lent pour induire chez le sophronisé un état de détente physique et mentale, permettant ainsi le lâcher prise ; condition nécessaire à l’accès du point sophroliminal. Quelque soit le type d’induction choisie (image, sensation, relâchement musculaire…), elle doit être positive, apaisante et agréable pour permettre au sujet de s’abandonner totalement et vivre pleinement cette expérience.
La sophro-acceptation progressive : Il s’agit de vivre une situation par anticipation en état de conscience modifiée, afin d’envisager sereinement et sous un angle plus positif l’évènement à venir.
Le sophrologue peut travailler sur les angoisses, les craintes et les doutes du sujet. Cette technique aide le sophronisé à surmonter les épreuves de sa vie ou à affronter les situations différemment et plus sereinement ; c’est-à-dire en le préparant au meilleur et non au pire comme il se l’imagine. Cette technique peut être utilisée à plusieurs reprises lors de séances consécutives, en procédant par étapes ou paliers, afin que l’intégration des nouveaux schémas s’inscrivent progressivement et en douceur.
La sophro-correction sérielle : Il s’agit de confronter ici la personne à l’objet de son angoisse. Tout comme la SAP, cette technique peut s’utiliser sur plusieurs séances, et par palier, en commençant par les étapes les plus simples, pour terminer par les plus insurmontables. On l’utilise principalement chez les sujets atteints de TOC, phobies diverses (agoraphobie, phobie sociale, phobies diverses), névroses d’angoisse, névroses obsessionnelles, flash back …
La sophro substitution sensorielle : C’est un anti-douleur imaginaire, mais très efficace. L’objectif est de remplacer une sensation pénible et douloureuse, par une sensation agréable, grâce à des messages envoyés au cerveau. On peut ainsi induire une sensation de fraîcheur ou de chaleur, de pesanteur ou de légèreté selon le besoin.
Cette technique est utile en tant qu’analgésiant et anesthésiant.
La technique du signe signal : geste de secours, utilisé pour déclencher chez le sophronisé un sentiment d’apaisement et de tranquillité immédiate ; par exemple : serrer son pouce contre son index ou serrer le poing. Ce geste simple permet de remplacer la sensation désagréable de malaise, peur, anxiété ou douleur, par un sentiment positif lié au bien être corporel et mental. Ce signe signal va s’ancrer peu à peu lors des séances de sophronisation chez le sujet, qui n’aura plus qu’à l’utiliser en cas de besoin.
Les techniques dites « découvrantes » : le sophrologue part à la recherche de la cause qui provoque le symptôme.
Ces techniques sont souvent pratiquées sur un individu qui ne parvient pas à lâcher prise lors de l’activation intra sophronique ; il va tenter de comprendre la raison de cette résistance et ce que cache réellement la demande initiale.
La sophro-anamnèse : le but de cette technique est de faire émerger, en état sophronique, des images positives ou négatives de situations vécues dans le passé, afin de donner des indications sur la vie psychoaffective du sujet, en vue d’orienter plus facilement le sophrologue sur les techniques à utiliser par la suite.
Cette technique est utile notamment pour les personnes qui ont du mal à livrer leurs émotions et à lâcher prise et pour mieux connaître le sophronisé ; elle servira de point de départ à l’utilisation d’autres techniques « découvrantes ».
La sophro-mnésie : contrairement à la technique précédente dont le but est de mettre le doigt sur des éléments conflictuels du sujet, la sophro-mnésie est une toute autre approche. En effet, il s’agit ici de faire revivre au patient les souvenirs et faits marquants de sa vie, en vue de l’aider à se libérer de la charge émotionnelle de ses affects et à prendre conscience du lien qui existe entre les éléments éventuellement refoulés et les symptômes ou troubles pour lesquels il demande de l’aide.
Pour cela, différentes possibilités sont envisageables : faire revivre au sujet, une situation à partir d’un souvenir, une image et ce, de manière plus sereine et positive.
Ou alors, lui proposer de revivre son histoire du moment présent à sa naissance, en lui demandant de mettre des mots sur ce qu’il ressent, et lui proposer ensuite de relire au calme et dans un lieu où il se sent bien, le livre de sa vie, de la naissance à ce jour, avec un regard nouveau et plus positif, permettant de le libérer des souvenirs douloureux qui sont ancrés en lui et dont l’impact négatif est réel.
La sophro-analyse : comparable à la psychanalyse, cette technique permet d’identifier et travailler positivement sur des souvenirs du passé qui affecte la vie actuelle de la personne, afin de l’aider à mieux vivre avec et à trouver paix et harmonie. Ici, il n’y a pas de fils conducteur, le travail est réalisé sur les éléments qui émergent à la conscience du patient lors de l’activation intra sophronique et non sur des souvenirs précis, recherchés volontairement.
Les techniques dynamiques de la sophrologie
Elles correspondent à une succession d’exercices, qui sont en général exécutés debout ou assis et que l’on pratique le plus souvent en groupe.
Comme je l’ai expliqué, il existe 4 degrés, mais ce sont les trois premiers qui sont globalement les plus utilisés. Ces exercices permettent de dynamiser la conscience.
Relaxation Dynamique du 1er degré (RD1) : pilier de la sophrologie, elle constitue la méthode privilégiée en groupe.
Composée de diverses stimulations corporelles, réalisées debout pour la majorité, cette technique est un apprentissage vivant de la concentration ; on dit qu’il s’agit d’une pédagogie « vivantielle », c’est-à-dire qu’elle permet une perception de la présence du corps dans la conscience.
Chaque série d’exercice stimule tour à tour les différentes parties du corps, et s’en suit un temps d’intégration et de renforcement du schéma corporel.
Les exercices portent essentiellement sur la respiration synchronique, avec inspiration, rétention, stimulation ou tension douce, expiration, relâchement.
Tout comme la sophronisation de base, qui se fait de manière plus passive, ces exercices libèrent des sensations et tensions corporelles et mentales, pour amener le sujet à un état de relaxation et de détente profonde.
Relaxation Dynamique du 2ème degré (RD2) : Après avoir travaillé sur la corporalité, c’est-à-dire la prise de conscience du schéma corporel, cette dynamique va porter sur la contemplation externe de ce corps ; la contemplation interne des sensations de ce corps intervenant lors du 1er degré.
Les exercices se font assis sur une chaise et de manière plus passive que ceux du 1er degré, qui demande des efforts de concentration.
Une série de mouvements de rotations, étirements, tensions, etc… va être effectuée par le sophronisé, qui va contempler dans un premier temps, son corps en action : les limites, les formes et les volumes ; et va ensuite prendre conscience de ses organes sensoriels, en travaillant sur les cinq sens. Là encore, ce temps sera suivi d’une phase d’intégration, pause d’ancrage nécessaire.
Cette dynamique se termine par l’expression d’un souhait positif pour soi, ses proches, et l’univers. Le sophronisé se tient debout les yeux fermés, dans un état de relaxation profond, mais conscient de ce qu’il vit et de cette conscience «verticale » ou spirituelle. Il constate que le corps est limité et sa conscience illimitée.
Relaxation Dynamique du 3ème degré (RD3) : d’une dimension plus spirituelle, cette dynamique consiste à intégrer la conscience individuelle à ce « Tout » que nous formons, l’univers ou encore le cosmos ; conscience universelle à laquelle nous appartenons tous et sommes liés. Ainsi, chaque être forme un tout indissociable avec les éléments terrestres, il n’existe plus de différence entre corps et esprit ; ici, on apprend à méditer avec le corps et non plus sur celui-ci.
Debout ou assis, les mains placées sur le bas ventre, la respiration abdominale basse,lente et profonde, les yeux fermés ou mis clos, ces exercices focalisent sur la zone du « hara », épicentre de notre équilibre, de cette énergie vitale dont nous disposons, qui relie notre monde intérieur au monde extérieur pour créer cette fusion entre soi, les autres et l’univers.
Relaxation Dynamique du 4ème degré (RD4) : Il s’agit dans ce degré d’accueillir les phénomènes immédiats, les sensations agréables ressenties à l’instant « T », pour les ancrer positivement au plus profond de soi, permettant de renouveler notre regard sur soi, les autres et le monde qui nous entoure.
Cette dynamique, appelée Sophro-présence Immédiate, est bien sûr dans la continuité du 3ème degré, où l’on a appris à méditer ; il est maintenant question d’expérience « vivantielle », réelle rencontre entre ce monde intérieur, c’est-à-dire soi, et l’univers représenté par les objets, les êtres vivants, la nature…Cette dynamique propose également de se « purifier » des toxines mentales que sont les idées, souvenirs, vécus et sensations négatives, par une technique appelée Sophro-déplacement du Négatif.
Elle va permettre de « désomatiser » le négatif, pour mieux somatiser le positif. Ainsi, on inspire du positif, bien être, paix, joie, harmonie…et on expire tout ce dont on veut se débarrasser, le nuisible.